Double jeu
J'étais au bar pour les attendre. J'étais arrivé peu de temps après eux. Je les avais suivi discrètement, sans difficultés : comment pouvaient-ils imaginer ? Je les avais laissé entrer, puis, quelques minutes après, j'étais entré à mon tour pour m'installer.
Le lieu était chaleureux, son choix était de bon goût. Je n'en doutais pas. Il convenait bien à l'esprit de la situation. Tout au moins tel que je le comprenais et l'imaginais. La décoration n'était pas luxueuse, parfois même un peu vieillotte, mais tout était de qualité, finement agencé, apprêté sans l'apparaître. Je me demandais si elle avait choisi cet établissement pour le parallèle qui existait entre son décor et son rendez-vous. Le bar avait une belle collection de whisky que je pu admirer tout à loisir, pendant que j'attendais leur retour. Je ne savais pas combien de temps il allait prendre. Une heure, deux heures ? Je n'étais pas pressé, et je savourais l'attente, les imaginant tous les trois, se sentant isolés du monde pour deux d'entre eux, jouant un jeu pervers pour la troisième. Les conjurés se dirigeaient vers le piège qui leur était tendu.
Je les voyais sortir de l'ascenseur. Ils avaient l'air rayonnant. Il était entre elles deux, leur attachement réciproque se voyait, même s'il essayaient d'être discrets. J'essayais de ne pas me faire voir, de ne pas attirer leur attention. Ils s'avançaient vers la sortie, passaient tout près de moi. Je croisais le regard de ma complice, nous feignions l'indifférence; les deux autres ne semblaient pas avoir remarqué même ma présence. C'était le but. Je savais que j'avais encore quelques minutes à attendre avant de savourer le met que nous avions concocté à deux.
Ils sortaient, je les voyais faire quelques mètres, puis se dire au revoir. Au travers de la baie vitrée, je les regardais s'embrasser, amicalement pour lui et elle, plus sensuellement entre elles. Le couple partait d'un côté, ma complice de l'autre. Il ne fallait pas qu'ils se doutent.
Je m'amusais à regarder ma montre. Au bout de deux minutes et quarante-deux secondes, je la voyais entrer à nouveau dans l'hôtel, jetant des regards furtifs pour s'assurer qu'ils avaient bien tourné le coin de la rue et qu'ils ne la surprendraient pas. Elle était radieuse, elle s'avançait vers moi rapidement, la main sur son sac, le tenant fermement contre elle. Je lui demandais:
"- Tu as... ?"
Je n'avais pas besoin de terminer, elle acquiesçait à plusieurs reprises de la tête, passait devant moi en souriant, me glissait "- Oui... viens." et se dirigeait vers la réception. Elle demandait la clef, comme si de rien n'était. Le réceptionniste, qui semblait en avoir déjà vu d'autres, me jeta à peine un coup d’œil en lui tendant la carte. Il devait se dire qu'elle remettait ça aussitôt avec un autre.
Nous attendions l'ascenseur depuis quelques instants, sans un mot, côte à côte. Il arrivait, nous nous engouffrions dedans, elle appuyait sur le bouton de l'étage un peu frénétiquement. La porte se refermait nous laissant seul. Je l'interrogeais:
"- Alors, ça a été ?
- Oui, super, comme prévu. Ils n'ont rien vu.
- Tu as tout pris ?
Elle sortait une caméra numérique de son sac et la brandissait.
- Oui, tout est là ! Tu vas voir."
L'ascenseur était arrivé, elle passait les portes à peine ouvertes et marchait à pas rapides vers la chambre. Elle glissait la carte dans la fente de la serrure, s'y reprenant à plusieurs fois tellement elle était excitée.
Enfin la porte s'ouvrait, elle rentrait, se dirigeait vers la télé. Je découvrais le champ de la bataille qui s'y était déroulée. Le lit était totalement défait, les draps à moitié par terre, les fauteuils du salon avaient été visiblement déplacés, l'un reculé presque contre le mur, l'autre devant le canapé, ayant sans aucun doute servi lors des jeux qui venaient de se terminer. L'odeur des corps en sueur n'avait pas encore quitté la chambre, je la trouvais aphrodisiaque.
Tout en sortant de quoi brancher la caméra sur la télé, elle racontait son exploit, très vite.
"- Ils ne se sont doutés de rien, j'ai bien fait attention. J'ai eu un peu peur qu'il aient un soupçon quand j'ai arrangé les éclairages, mais non, ils n'ont pas compris pourquoi. J'ai posé la caméra avec mon sac sur la chaise, juste là. Elle me désignait la chaise reculée contre le mur en face du divan.
J'espère qu'on va bien tout voir. "
Elle appuyait sur un bouton du minuscule appareil qui tenait à peine dans sa main. Nous l'avions choisi ensemble, un bijou de la technologie qui tenait à peine plus de place qu'un téléphone portable. Nous avions d'abord pensé utiliser un téléphone avec vidéo mais les essais que nous avions fait n'étaient pas concluants: l'image était trop mauvaise. Nous savions que les conditions de tournage ne seraient pas idéales, il fallait quelque chose de performant.
Sur l'écran une image figée apparaissait, un gros plan de sa main quand elle éteignait la caméra. Elle commençait à revenir en arrière: on la voyait s'éloigner d'une démarche étrange, les autres se déshabiller et défaire le lit, les draps volant d'une drôle de manière.
"- Attend, je vais aller plus vite." Elle trifouillait un bouton ou deux, l'écran s'éteignait et on entendait la cassette se rembobiner. Elle se tournait vers moi, toute excitée. Elle était à genoux devant la télé, sa longue jupe lui cachant presque entièrement les jambes.
"- Je crois que ça va être bien."
J'étais assis sur le lit, les jambes machinalement écartées, penché un peu en arrière, mes bras tendus derrière moi.
Elle me souriait.
"- Mets toi à l'aise."
Sans me laisser le temps de bouger elle s'approchait de moi toujours à genoux et commençait à me déboutonner. Je la laissais faire, prenant déjà du plaisir à la situation de voyeur presque en direct, de receleur d'images volées d'une réunion de conjurés.
Je ne me rappelais plus qui de elle ou de moi avait eu l'idée en premier. Cela avait dû mûrir entre nous. Nous nous étions rencontrés sur un site de discussion. Elle était très farouche, ne recherchait pas du tout un dialogue avec un homme. Elle m'avait intéressée dès ses premiers mots, elle me semblait complexe, à découvrir. J'avais eu la chance de ne pas la lasser dès le début. Elle avait pris confiance, elle comprenait que je ne souhaitais qu'échanger avec elle, au moins au début. Notre relation se bornait à des échanges sympathiques, presque amicaux, érotiques, de confidences ou de rêves, au rythme d'une ou deux rencontres virtuelles par semaine. Tout avait basculé un soir ou dans la conversation je lui parlais de Toscane. Elle allait voir et m'envoya un message presque affolé: elle était sûre de reconnaître la femme qui était devenue sa maîtresse et dont elle m'avait un peu parlé. Nous nous téléphonions, pour la première fois, aussitôt. Elle était émue, un peu choquée mais aussi excitée que je l'amène à découvrir ces textes. Nous en parlions longuement, commentant chacun d'eux au fur à mesure qu'ils apparaissaient, nous caressant ensemble sur certains d'entres eux. Elle décidait de ne pas informer sa maîtresse de sa découverte, la gardant secrète entre nous deux. Je devenais un peu plus qu'un confident, bientôt un amant. Nous nous rencontrions quelques fois au gré de ses envies surtout, quand son appétit bisexuel était satisfait et qu'elle désirait partager un autre plaisir. Je me demandais toujours si elle l'avait vue juste avant moi. Puis un jour, elle m'informait de la rencontre qui se préparait. Nous en discutions, et l'idée de me la faire partager vint entre nous deux. Nous étions tous les deux très excités de cette trouvaille, balayant rapidement le côté pervers et voleur, nous promettant que cela resterait seulement entre nous deux, et qu'à ce titre, ce n'était pas vraiment une traîtrise. Ce serait comme raconter à son amant sa dernière joute amoureuse à laquelle il n'avait pas participé. Sauf que là, le commentaire serait accompagné des images.
Nous étions au dénouement de notre plan. La caméra venait de finir de rembobiner la cassette, alors qu'elle m'avait déshabillé, exhibant mon sexe dressé. Je me laissais faire, paresseusement, elle avait commencé à me masturber doucement et s'était déshabillée, découvrant sa peau claire. Son teint pâle laissait à peine deviner ses origines asiatiques. Ses deux petits seins ronds et fermes formaient deux invitations aux caresses. C'était la deuxième fois qu'elle se mettait nue, au même endroit, à quelques courtes heures d'intervalle. Elle allait vers la caméra, la mettait en route, revenait vers moi. L'image apparaissait sur l'écran. On la voyait se reculant, et allant modifier l'éclairage, fermer les rideaux. Le résultat donnait une scène un peu sombre mais chaleureuse. Le système automatique de la caméra prenait aussitôt le relais et l'image s'éclaircissait un peu. C'était comme ça que nous avions eu les meilleurs résultats lors de nos essais. Sur l'écran on voyait presque toute la chambre. Elle avait placé la chaise où se trouvait son sac astucieusement, et la caméra qu'elle y avait dissimulé pouvait filmer une grande partie de la pièce, en tous les cas le divan et le lit étaient sur l'image. Je la félicitais de sa mise en scène rendue encore plus difficile par la dissimulation nécessaire. Elle me souriait, reprenait ma queue en main tout en continuant de regarder les images. Elle allait vers la femme qui était assise sur le lit, du côté du divan sur lequel se trouvait l'homme. Elle se penchait et l'embrassait goulûment. Sa jupe tomba. Puis elle se relevait, se retournait pour présenter sa croupe au couple. Elle faisait face à la caméra et lui souriait tout en faisant un clin d’œil. Son propre spectacle lui plaisait, c'était visible, tout aucun qu'à moi, c'était également durement visible. Elle continuait à me masturber doucement mais fermement en admirant ses propres premiers ébats.
Elle se retournait face à eux deux après s'être déshabillée, offrant sa nudité et son intimité aux caresses et aux baisers de ses deux amants. Leurs mains étaient sur son sexe, ses fesses, ses seins, l'entourant de mille précautions, de mille cajoleries qui la faisaient chavirer. Elle se cambrait, s'offrait au couple, s'abandonnant au plaisir d'être l'objet de toutes les attentions. Elle restait assez longuement ainsi, debout, dos à la caméra. Nous l'admirions sans un mot, subjugués, hypnotisés à la fois par leurs ébats et par le succès inespéré de notre complot. Nous étions dépassés par le résultat, aucun de nous deux n'avaient imaginé à quel point espionner les trois conjurés étaient excitant. Sur l'écran, elle allait sur le divan à côté de lui, prenant son sexe dans sa main comme elle le faisait avec moi. Devant l'écran, elle se mettait à quatre pattes par terre, face à la télévision pour ne pas en perdre une miette, offrant à ma vue, et bientôt à mes caresses, les trésors qu'elles exhibaient à la caméra. Elle avait une main sur sa minuscule toison, devant et dans l'image, se caressant presque constamment. Je lui saisissais les fesses, les massais, les pétrissais doucement pendant que son double se mettait également en levrette pour s'offrir à l'homme. Elle demandait à la femme de changer du côté de lit. Elle ne pouvait pas savoir que c'était pour que puissions mieux l'admirer sur les images dérobées. Je la découvrais debout, se caressant à côté de son mari qui venait de s'accoupler avec ma complice. Elle correspondait à sa propre description et à celle que m'avait faite mon espionne: ravissante, chaude de peau et de gestes, sensuelle, tout simplement sensuelle. Sa contemplation faisait redoubler la preuve de ma virilité que je commençais à engager dans la chatte qui m'était offerte. Presque inconsciemment, je me mis à la besogner au même rythme que le spectacle qui se déroulait devant nous. Je l'entendais gémir tout en se caressant, me demandant ce qui, de ma pénétration ou du spectacle, lui procurait le plus de plaisir. Sans doute la réunion des deux ensemble. Toute notre attention allait de l'un à l'autre, des images passées au gestes présents. Nous les voyions prendre du plaisir ensemble. Elle était secouée par les coups de rein de l'homme et par sa propre explosion de bonheur. La femme la caressait, se faisait lécher, la léchait à son tour pendant que l'homme revenait dans sa bouche, et qu'elle continuait, toujours, à se caresser. Ils continuaient ainsi, variant les plaisirs et les positions, jouant une partition à six mains, interprétant tous les rôles, pendant que je restais en elle longuement. J'allais et venais dans son sexe détrempé, aucun de nous de souhaitions jouir pour ne pas perdre une seconde de leurs exploits.
Leurs ébats avaient duré de longues et intenses minutes que nous n'avions pas vu passer. Sur l'écran ils se reposaient, chacun montrant sa reconnaissance aux autres par une caresse, un câlin, un sourire, un baiser. Ils avaient eu tout ce qu'ils voulaient et allaient repartir chacun de leurs côtés, ma complice se préparant à venir me rejoindre pour me faire apprécier leur joute et son corps. Elle se relevait quand ils se rhabillaient, me faisait face. Je la voyais haletante, rouge, la longue chevauchée que nous avions tenu nous ayant éreinté tous les deux. Ses tétons étaient durs, dressés, pointant comme de minuscule phallus. Elle allait prendre la chaise sur laquelle elle avait pris appui avec le couple. Elle l'amenait devant moi, se glissait derrière, le dossier vers moi. Elle prenait appui dessus, écartant les jambes qui touchaient le bord du lit. Elle se baissait, s'offrant au pal. Je la laissais faire, la voyant possédée par son désir. Je constatais qu'elle posait son anus sur mon sexe. Je lui proposais de la lubrifier pour faciliter la pénétration, elle soufflait dans un murmure : "Laisse...", tout en s'enfonçant sur mon gland trempé de sa liqueur. Nous n'avions pas besoin de plus de préparation, elle se sodomisait sans difficulté sur mon sexe. Elle allait doucement, pour éprouver la rigidité de mon membre, qui passait le test avec succès, et la souplesse de sa rondelle, qui sortait victorieuse de l'épreuve. Après quelques montées et descentes ponctuées de "Han" presque inaudibles, elle décidait de descendre d'un trait, doucement. Je voyais ses fesses que je tenais écartées gober ma verge toute entière. Elle vint s'asseoir sur la naissance de ma bitte, jusqu'aux couilles en poussant un long soupir. Je tachais ses fesses et agrippais ses seins, formant une pince sur ses tétons avec mes index et mes majeurs. Je la sentais frémissante, tout comme je l'étais, sa peau se couvrait de chair de poule, ses muscles se raidissaient. Sur l'écran, elle avait éteint la caméra, l'écran était noir, parfois strié de zébrures blanches. Elle se relevait, presque à me faire ressortir, jusqu'à la moitié du gland dont la grosseur bloquait un peu. Elle recommençait alors à monter et à descendre. Je voyais ses phalanges devenir blanches tellement elle serrait fort le dossier de la chaise. Elle montait, descendait. Je la tenais fermement aux hanches, l'aidant dans son effort, admirant mon phallus qui la sodomisait avec une facilité déconcertante.
Un bip-bip discret retentissait, sans vraiment nous troubler. La caméra venait d'atteindre la fin de la cassette et envoyait alors sur l'écran l'image qu'elle captait. Soudain, sur la télévision qui nous faisait face, nous nous découvrions, elle sur moi, le visage crispé dans un rictus d'effort et de plaisir, une main sur la chaise, l'autre entre ses cuisses, moi sous elle, le torse penché sur la gauche pour mieux la voir et la tenir. Nous nous regardions tous les deux, un peu surpris de se voir, l'espace d'une seconde. Nos regards se croisaient sur l'écran. Au même moment, nous explosions ensemble dans un râle long et puissant retransmis dans toute la chambre par les haut parleurs de la télévision.
trioh(@)yahoo.com
Le lieu était chaleureux, son choix était de bon goût. Je n'en doutais pas. Il convenait bien à l'esprit de la situation. Tout au moins tel que je le comprenais et l'imaginais. La décoration n'était pas luxueuse, parfois même un peu vieillotte, mais tout était de qualité, finement agencé, apprêté sans l'apparaître. Je me demandais si elle avait choisi cet établissement pour le parallèle qui existait entre son décor et son rendez-vous. Le bar avait une belle collection de whisky que je pu admirer tout à loisir, pendant que j'attendais leur retour. Je ne savais pas combien de temps il allait prendre. Une heure, deux heures ? Je n'étais pas pressé, et je savourais l'attente, les imaginant tous les trois, se sentant isolés du monde pour deux d'entre eux, jouant un jeu pervers pour la troisième. Les conjurés se dirigeaient vers le piège qui leur était tendu.
Je les voyais sortir de l'ascenseur. Ils avaient l'air rayonnant. Il était entre elles deux, leur attachement réciproque se voyait, même s'il essayaient d'être discrets. J'essayais de ne pas me faire voir, de ne pas attirer leur attention. Ils s'avançaient vers la sortie, passaient tout près de moi. Je croisais le regard de ma complice, nous feignions l'indifférence; les deux autres ne semblaient pas avoir remarqué même ma présence. C'était le but. Je savais que j'avais encore quelques minutes à attendre avant de savourer le met que nous avions concocté à deux.
Ils sortaient, je les voyais faire quelques mètres, puis se dire au revoir. Au travers de la baie vitrée, je les regardais s'embrasser, amicalement pour lui et elle, plus sensuellement entre elles. Le couple partait d'un côté, ma complice de l'autre. Il ne fallait pas qu'ils se doutent.
Je m'amusais à regarder ma montre. Au bout de deux minutes et quarante-deux secondes, je la voyais entrer à nouveau dans l'hôtel, jetant des regards furtifs pour s'assurer qu'ils avaient bien tourné le coin de la rue et qu'ils ne la surprendraient pas. Elle était radieuse, elle s'avançait vers moi rapidement, la main sur son sac, le tenant fermement contre elle. Je lui demandais:
"- Tu as... ?"
Je n'avais pas besoin de terminer, elle acquiesçait à plusieurs reprises de la tête, passait devant moi en souriant, me glissait "- Oui... viens." et se dirigeait vers la réception. Elle demandait la clef, comme si de rien n'était. Le réceptionniste, qui semblait en avoir déjà vu d'autres, me jeta à peine un coup d’œil en lui tendant la carte. Il devait se dire qu'elle remettait ça aussitôt avec un autre.
Nous attendions l'ascenseur depuis quelques instants, sans un mot, côte à côte. Il arrivait, nous nous engouffrions dedans, elle appuyait sur le bouton de l'étage un peu frénétiquement. La porte se refermait nous laissant seul. Je l'interrogeais:
"- Alors, ça a été ?
- Oui, super, comme prévu. Ils n'ont rien vu.
- Tu as tout pris ?
Elle sortait une caméra numérique de son sac et la brandissait.
- Oui, tout est là ! Tu vas voir."
L'ascenseur était arrivé, elle passait les portes à peine ouvertes et marchait à pas rapides vers la chambre. Elle glissait la carte dans la fente de la serrure, s'y reprenant à plusieurs fois tellement elle était excitée.
Enfin la porte s'ouvrait, elle rentrait, se dirigeait vers la télé. Je découvrais le champ de la bataille qui s'y était déroulée. Le lit était totalement défait, les draps à moitié par terre, les fauteuils du salon avaient été visiblement déplacés, l'un reculé presque contre le mur, l'autre devant le canapé, ayant sans aucun doute servi lors des jeux qui venaient de se terminer. L'odeur des corps en sueur n'avait pas encore quitté la chambre, je la trouvais aphrodisiaque.
Tout en sortant de quoi brancher la caméra sur la télé, elle racontait son exploit, très vite.
"- Ils ne se sont doutés de rien, j'ai bien fait attention. J'ai eu un peu peur qu'il aient un soupçon quand j'ai arrangé les éclairages, mais non, ils n'ont pas compris pourquoi. J'ai posé la caméra avec mon sac sur la chaise, juste là. Elle me désignait la chaise reculée contre le mur en face du divan.
J'espère qu'on va bien tout voir. "
Elle appuyait sur un bouton du minuscule appareil qui tenait à peine dans sa main. Nous l'avions choisi ensemble, un bijou de la technologie qui tenait à peine plus de place qu'un téléphone portable. Nous avions d'abord pensé utiliser un téléphone avec vidéo mais les essais que nous avions fait n'étaient pas concluants: l'image était trop mauvaise. Nous savions que les conditions de tournage ne seraient pas idéales, il fallait quelque chose de performant.
Sur l'écran une image figée apparaissait, un gros plan de sa main quand elle éteignait la caméra. Elle commençait à revenir en arrière: on la voyait s'éloigner d'une démarche étrange, les autres se déshabiller et défaire le lit, les draps volant d'une drôle de manière.
"- Attend, je vais aller plus vite." Elle trifouillait un bouton ou deux, l'écran s'éteignait et on entendait la cassette se rembobiner. Elle se tournait vers moi, toute excitée. Elle était à genoux devant la télé, sa longue jupe lui cachant presque entièrement les jambes.
"- Je crois que ça va être bien."
J'étais assis sur le lit, les jambes machinalement écartées, penché un peu en arrière, mes bras tendus derrière moi.
Elle me souriait.
"- Mets toi à l'aise."
Sans me laisser le temps de bouger elle s'approchait de moi toujours à genoux et commençait à me déboutonner. Je la laissais faire, prenant déjà du plaisir à la situation de voyeur presque en direct, de receleur d'images volées d'une réunion de conjurés.
Je ne me rappelais plus qui de elle ou de moi avait eu l'idée en premier. Cela avait dû mûrir entre nous. Nous nous étions rencontrés sur un site de discussion. Elle était très farouche, ne recherchait pas du tout un dialogue avec un homme. Elle m'avait intéressée dès ses premiers mots, elle me semblait complexe, à découvrir. J'avais eu la chance de ne pas la lasser dès le début. Elle avait pris confiance, elle comprenait que je ne souhaitais qu'échanger avec elle, au moins au début. Notre relation se bornait à des échanges sympathiques, presque amicaux, érotiques, de confidences ou de rêves, au rythme d'une ou deux rencontres virtuelles par semaine. Tout avait basculé un soir ou dans la conversation je lui parlais de Toscane. Elle allait voir et m'envoya un message presque affolé: elle était sûre de reconnaître la femme qui était devenue sa maîtresse et dont elle m'avait un peu parlé. Nous nous téléphonions, pour la première fois, aussitôt. Elle était émue, un peu choquée mais aussi excitée que je l'amène à découvrir ces textes. Nous en parlions longuement, commentant chacun d'eux au fur à mesure qu'ils apparaissaient, nous caressant ensemble sur certains d'entres eux. Elle décidait de ne pas informer sa maîtresse de sa découverte, la gardant secrète entre nous deux. Je devenais un peu plus qu'un confident, bientôt un amant. Nous nous rencontrions quelques fois au gré de ses envies surtout, quand son appétit bisexuel était satisfait et qu'elle désirait partager un autre plaisir. Je me demandais toujours si elle l'avait vue juste avant moi. Puis un jour, elle m'informait de la rencontre qui se préparait. Nous en discutions, et l'idée de me la faire partager vint entre nous deux. Nous étions tous les deux très excités de cette trouvaille, balayant rapidement le côté pervers et voleur, nous promettant que cela resterait seulement entre nous deux, et qu'à ce titre, ce n'était pas vraiment une traîtrise. Ce serait comme raconter à son amant sa dernière joute amoureuse à laquelle il n'avait pas participé. Sauf que là, le commentaire serait accompagné des images.
Nous étions au dénouement de notre plan. La caméra venait de finir de rembobiner la cassette, alors qu'elle m'avait déshabillé, exhibant mon sexe dressé. Je me laissais faire, paresseusement, elle avait commencé à me masturber doucement et s'était déshabillée, découvrant sa peau claire. Son teint pâle laissait à peine deviner ses origines asiatiques. Ses deux petits seins ronds et fermes formaient deux invitations aux caresses. C'était la deuxième fois qu'elle se mettait nue, au même endroit, à quelques courtes heures d'intervalle. Elle allait vers la caméra, la mettait en route, revenait vers moi. L'image apparaissait sur l'écran. On la voyait se reculant, et allant modifier l'éclairage, fermer les rideaux. Le résultat donnait une scène un peu sombre mais chaleureuse. Le système automatique de la caméra prenait aussitôt le relais et l'image s'éclaircissait un peu. C'était comme ça que nous avions eu les meilleurs résultats lors de nos essais. Sur l'écran on voyait presque toute la chambre. Elle avait placé la chaise où se trouvait son sac astucieusement, et la caméra qu'elle y avait dissimulé pouvait filmer une grande partie de la pièce, en tous les cas le divan et le lit étaient sur l'image. Je la félicitais de sa mise en scène rendue encore plus difficile par la dissimulation nécessaire. Elle me souriait, reprenait ma queue en main tout en continuant de regarder les images. Elle allait vers la femme qui était assise sur le lit, du côté du divan sur lequel se trouvait l'homme. Elle se penchait et l'embrassait goulûment. Sa jupe tomba. Puis elle se relevait, se retournait pour présenter sa croupe au couple. Elle faisait face à la caméra et lui souriait tout en faisant un clin d’œil. Son propre spectacle lui plaisait, c'était visible, tout aucun qu'à moi, c'était également durement visible. Elle continuait à me masturber doucement mais fermement en admirant ses propres premiers ébats.
Elle se retournait face à eux deux après s'être déshabillée, offrant sa nudité et son intimité aux caresses et aux baisers de ses deux amants. Leurs mains étaient sur son sexe, ses fesses, ses seins, l'entourant de mille précautions, de mille cajoleries qui la faisaient chavirer. Elle se cambrait, s'offrait au couple, s'abandonnant au plaisir d'être l'objet de toutes les attentions. Elle restait assez longuement ainsi, debout, dos à la caméra. Nous l'admirions sans un mot, subjugués, hypnotisés à la fois par leurs ébats et par le succès inespéré de notre complot. Nous étions dépassés par le résultat, aucun de nous deux n'avaient imaginé à quel point espionner les trois conjurés étaient excitant. Sur l'écran, elle allait sur le divan à côté de lui, prenant son sexe dans sa main comme elle le faisait avec moi. Devant l'écran, elle se mettait à quatre pattes par terre, face à la télévision pour ne pas en perdre une miette, offrant à ma vue, et bientôt à mes caresses, les trésors qu'elles exhibaient à la caméra. Elle avait une main sur sa minuscule toison, devant et dans l'image, se caressant presque constamment. Je lui saisissais les fesses, les massais, les pétrissais doucement pendant que son double se mettait également en levrette pour s'offrir à l'homme. Elle demandait à la femme de changer du côté de lit. Elle ne pouvait pas savoir que c'était pour que puissions mieux l'admirer sur les images dérobées. Je la découvrais debout, se caressant à côté de son mari qui venait de s'accoupler avec ma complice. Elle correspondait à sa propre description et à celle que m'avait faite mon espionne: ravissante, chaude de peau et de gestes, sensuelle, tout simplement sensuelle. Sa contemplation faisait redoubler la preuve de ma virilité que je commençais à engager dans la chatte qui m'était offerte. Presque inconsciemment, je me mis à la besogner au même rythme que le spectacle qui se déroulait devant nous. Je l'entendais gémir tout en se caressant, me demandant ce qui, de ma pénétration ou du spectacle, lui procurait le plus de plaisir. Sans doute la réunion des deux ensemble. Toute notre attention allait de l'un à l'autre, des images passées au gestes présents. Nous les voyions prendre du plaisir ensemble. Elle était secouée par les coups de rein de l'homme et par sa propre explosion de bonheur. La femme la caressait, se faisait lécher, la léchait à son tour pendant que l'homme revenait dans sa bouche, et qu'elle continuait, toujours, à se caresser. Ils continuaient ainsi, variant les plaisirs et les positions, jouant une partition à six mains, interprétant tous les rôles, pendant que je restais en elle longuement. J'allais et venais dans son sexe détrempé, aucun de nous de souhaitions jouir pour ne pas perdre une seconde de leurs exploits.
Leurs ébats avaient duré de longues et intenses minutes que nous n'avions pas vu passer. Sur l'écran ils se reposaient, chacun montrant sa reconnaissance aux autres par une caresse, un câlin, un sourire, un baiser. Ils avaient eu tout ce qu'ils voulaient et allaient repartir chacun de leurs côtés, ma complice se préparant à venir me rejoindre pour me faire apprécier leur joute et son corps. Elle se relevait quand ils se rhabillaient, me faisait face. Je la voyais haletante, rouge, la longue chevauchée que nous avions tenu nous ayant éreinté tous les deux. Ses tétons étaient durs, dressés, pointant comme de minuscule phallus. Elle allait prendre la chaise sur laquelle elle avait pris appui avec le couple. Elle l'amenait devant moi, se glissait derrière, le dossier vers moi. Elle prenait appui dessus, écartant les jambes qui touchaient le bord du lit. Elle se baissait, s'offrant au pal. Je la laissais faire, la voyant possédée par son désir. Je constatais qu'elle posait son anus sur mon sexe. Je lui proposais de la lubrifier pour faciliter la pénétration, elle soufflait dans un murmure : "Laisse...", tout en s'enfonçant sur mon gland trempé de sa liqueur. Nous n'avions pas besoin de plus de préparation, elle se sodomisait sans difficulté sur mon sexe. Elle allait doucement, pour éprouver la rigidité de mon membre, qui passait le test avec succès, et la souplesse de sa rondelle, qui sortait victorieuse de l'épreuve. Après quelques montées et descentes ponctuées de "Han" presque inaudibles, elle décidait de descendre d'un trait, doucement. Je voyais ses fesses que je tenais écartées gober ma verge toute entière. Elle vint s'asseoir sur la naissance de ma bitte, jusqu'aux couilles en poussant un long soupir. Je tachais ses fesses et agrippais ses seins, formant une pince sur ses tétons avec mes index et mes majeurs. Je la sentais frémissante, tout comme je l'étais, sa peau se couvrait de chair de poule, ses muscles se raidissaient. Sur l'écran, elle avait éteint la caméra, l'écran était noir, parfois strié de zébrures blanches. Elle se relevait, presque à me faire ressortir, jusqu'à la moitié du gland dont la grosseur bloquait un peu. Elle recommençait alors à monter et à descendre. Je voyais ses phalanges devenir blanches tellement elle serrait fort le dossier de la chaise. Elle montait, descendait. Je la tenais fermement aux hanches, l'aidant dans son effort, admirant mon phallus qui la sodomisait avec une facilité déconcertante.
Un bip-bip discret retentissait, sans vraiment nous troubler. La caméra venait d'atteindre la fin de la cassette et envoyait alors sur l'écran l'image qu'elle captait. Soudain, sur la télévision qui nous faisait face, nous nous découvrions, elle sur moi, le visage crispé dans un rictus d'effort et de plaisir, une main sur la chaise, l'autre entre ses cuisses, moi sous elle, le torse penché sur la gauche pour mieux la voir et la tenir. Nous nous regardions tous les deux, un peu surpris de se voir, l'espace d'une seconde. Nos regards se croisaient sur l'écran. Au même moment, nous explosions ensemble dans un râle long et puissant retransmis dans toute la chambre par les haut parleurs de la télévision.
trioh(@)yahoo.com
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